Le quotidien montréalais Le Devoir décidait le 29 juin 2024 de supprimer pour des raisons qui m’échappent encore la chronique de vin hebdomadaire que je rédigeais fidèlement depuis le mois de décembre 1993. Pas d’amertume ici mais une joie sincère d’avoir participer à la promotion, voire à l’émancipation du beau vin auprès de mes lecteurs, ici au Québec comme ailleurs, mais aussi et surtout à présenter honnêtement la démarche de tous ces vignerons rencontrés au fil des millésimes et dont le travail et la passion manifeste illuminent la vie de tous les jours des nombreux amateurs québécois pour qui le vin relève d’une saine hygiène de vie.
Permettez un court éditorial ici. La suppression de cette chronique de vin dans un quotidien n’augure rien de bon. Comme dans tout autre média d’ailleurs, qu’il soit électronique ou télévisuel. Ne reste plus que le Journal de Montréal et La Presse à encore couvrir le sujet avec seulement toutefois des suggestions ponctuelles et non des chroniques vin en bonne et due forme, ce que Le Devoir supprimait il y a 6 mois de cela. Cette situation est-elle normale dans un marché où la SAQ génère un chiffre d’affaires de plus de deux milliards de dollars ? Ou bien les gens ne boivent plus ou bien ils glanent leurs informations sur le site SAQ.COM. Rassurez-vous, les nouvelles versions de ChatGPT sauront sans doute combler le vide éventuel ! Fin de l’éditorial.
Quoiqu’il en soit, l’aventure a été, est et sera toujours aussi pertinente. Le vin est un sujet universel, à la fois culturel, gastronomique, sensuel, artistique et spirituel, un véhicule porteur qui transgresse les frontières et réunit les hommes dans ce besoin de communier, de communiquer avec d’autres hommes, véritable antidote au chaos qui sévit actuellement aux quatre coins ronds de la planète vin. Après avoir contribué aux revues La Barrique, Vin & Vignoble, Revue du Vin de France, Gault & Millau, Le Figaro Magazine, l’Actualité Médicale et autres tribunes partagées au fil des 40 dernières années à me soûler par les mots avec le vin, j’ouvre une ultime fenêtre avec vous amis lecteurs par l’entremise de cette plateforme SUBSTACK – jeanaubry.substack.com - (sans compter la tribune Instagram, soit @jean_aubry_vin) que je souhaite encore longue et harmonieuse.
Beaucoup de vin a coulé dans les verres sur le plan mondial au cours du demi-siècle écoulé. Jamais les vins n’ont-ils été aussi bons. Les techniques évoluent et les styles changent, la rareté et la spéculation privent désormais l’amateur d’accéder désormais à l’élite du 3% des plus prestigieux pinards de ce monde mais la passion demeure. Une passion générée par des vignerons inspirés qui embouteillent avec discernement et générosité ce coin de pays qu’ils chérissent tant. Une passion que je veux désormais partager avec vous qui me lisez ici – cela, sans un millilitre de censure ! - et avec qui je lève bien haut mon verre de vin. Champagne ? Bourgogne ? Beaujolais ? Barolo ? Saumur-Champigny ? Bierzo ? St-Joseph du Lac ? Tout cela et bien d’autres ! Alors, on débouche ensemble ?
Pour lancer mon Substack, j’offre le premier mois gratuit, histoire de vous donner une idée de ce que je souhaite élaborer sur cette plateforme. Pour celles et ceux qui ont déjà choisis un abonnement payant, les paiements seront enregistrés à compter du 1er Août 2024.
Merci M. Aubry d'insister pour garder l'humanité dans nos relations de plus en plus aseptisées. Le vin est un lubrifiant social exceptionnel que vous m'avez fait découvrir en décembre 1993. Je vous lisais fidèlement dans Le Devoir depuis plus de 30 ans et je suis bien heureux de vous retrouver ici. J'ai toujours adoré votre prose et vos goûts œnologique. Merci encore.