
Elle est brune et, sous sa crinoline beige, se froisse et mousse sous un silence soyeux des pans de tulles liés à même une broderie scintillante de bulles vaporeuses. Femmes et hommes la reluquent des yeux, bien au-delà des 119,5 secondes nécessaires à sa mise en robe. S’opère alors la magie, comme si ces mêmes regards obliques, devenus enfants pour l’espace d’un instant, redécouvraient cette beauté du monde si chère à Diane Dufresne. La voilà maintenant prête, arborant fièrement sous ses lèvres arrondies son mince collier de soie écru, visiblement bien à l’aise derrière son corset de verre luisant. Une Guinness est née, vive la reine!
Un empire brassicole
Je me rendais sur place il y a quelque temps, 255 ans après qu’un certain Arthur Guinness signait un bail de 9000 ans pour l’acquisition de près de 2 hectares et ce, au cœur même de Dublin. Depuis, la superficie de l’empire d’Arthur couvre près de 60 hectares et donne l’impression, en raison de l’importance des installations brassicoles, d’être littéralement une ville à l’intérieure de la ville en bordure du fleuve Liffey. En tous points, impressionnant.
Cette stout prisée par l’Irlandais qui la taquine au pub quotidiennement deux fois plutôt qu’une est consommée à raison de 10 millions de pintes (format génial de 0,57 litre s’il en est un !) par jour dans 150 pays et constitue 67% des exportations au départ de la St. James Gate. La Guinness est sur toutes les lèvres et, contrairement à l’image
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