Un blanc et un rouge.
Une même apogée : Juillet 2025
J’aurais pu ajouter à ces deux vins le blanc du Château de Chamirey 1998 en appellation Mercurey (5) ***1/2, le Barolo 2009 de Paolo Scavino (5) ****, la Côte Rôtie Blonde 2011 de Réné Rostaing (5+) **** © ou encore, ce Château Bel Air Marquis d’Aligre 1996 (5) ****1/2 en appellation Margaux de l’excentrique et volubile Jean-Pierre Boyer, une espèce de Victor-Lévy Beaulieu local que je n’ai jamais pu rencontrer à ce jour, même après trois décennies d’acharnement. Son vin cependant racontait tout. Je l’avais même provoquer en lui disant que j’allais m’enchaîner aux grilles du château pour avoir un rendez-vous ! Échec total.
Le dénominateur commun à tous ces vins ? Tous bouchés de beaux lièges mais aussi des flacons qui avaient atteints leur plateau de maturité, certains au tout début de ce même plateau, d’autres à mi-parcours. Des vins qui avaient tous l’esprit du lieu et la gueule de l’endroit. Difficile de faire la gueule après ça !
- Château de Brézé 2011, Saumur, Loire – Bouchage : Liège
S’essouffler le chenin blanc ? Mais vous n’y penser pas ! Ce ne sont pas 14 petites années en bouteilles qui vont lui couper le souffle ! Il le gagne au contraire ici, marathonien de fond qui ménage ses forces, accédant lui-même à ce « second souffle » qui grise et semble lui fournir cette euphorie particulière des coureurs de fond. Ce blanc sec est immense, d’une formidable énergie, avec cette impression de vin « sous voile » mais sans pour autant parler aldéhydes (noix, broue de noix), détaillant ses nuances de gingembre, de tire éponge, de miel d’acacia et de praline grillée sur fond de beaux amers. Allonge admirable.
(5+) **** ©
- Cornas « Champelrose » 2011, Domaine Courbis, Cornas, Rhône, France – Bouchage : Liège
À l’image du chenin blanc de Brézé cité plus haut, cette syrah de Courbis culmine au zénith, avec sa fine note giboyeuse, son fruité de mûre/cerise où s’installe doucement des parfums plus terrestres de marc de café, de cuir frais et de rose fanée. Une syrah de textures délicates, éclaircies d’une fraîcheur qui en détaille le profil et en prolonge la finale. J’ai toujours aimé cette maison familiale à la fois intègre et passionnée dans leur démarche. À point.
(5) ****
AVERTISSEMENT :
À noter que le contenu Du Vin dans l’Encrier n’engage que l’Imagination Naturelle (I.N.) de l’auteur et n’a été, ni de près, ni de loin, en contact avec l’Intelligence Artificielle (I.A.).
SUR LE PLAN NOTATION
Le vin est noté dans l’absolu
et non dans sa catégorie sur une base de ***** avec des 1/2 *
* : Peu inspiré
** : Correct
*** : Bon vin
**** : Grand vin
***** : Exceptionnel
Quand le boire ?
(5) : À son meilleur d’ici 5 ans
(5+) : Gagnera à se bonifier après 5 ans
(10) : Atteindra son plateau de maturité après 10 ans
© : Gagnera à séjourner en carafe
À noter que toutes évaluations et notations sont relatives.
Elles s’inscrivent dans une idée de temps, de lieux, de circonstances, de qualité d’échantillons et bien sûr de l’humeur – bonne ou mauvaise - du dégustateur !
À noter aussi que TOUS les échantillons reçus sont dégustés par l’auteur. Ils sont complétés d’achats ponctuels à la SAQ.
Les quantités disponibles peuvent fluctuer d’une succursale SAQ à l’autre.